Christ Roi de l’univers – année B (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Christ Roi de l'Univers
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la solennité du Christ, Roi de l’univers, qui marque aussi la fin de l’année liturgique B. Ce dimanche a aussi été choisi pour célébrer la 39ème journée mondiale de la jeunesse au niveau des diocèses.

A cette occasion, le Pape a rédigé un message destiné aux jeunes dont le titre est « Ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur marchent sans se fatiguer » (cf. Is 40, 31), en lien avec l’année jubilaire 2025, consacrée au thème de l’espérance. La première lecture est tirée du livre de Daniel (Dn 7, 13-14). La deuxième lecture provient de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 1, 5-8). Nous lirons l’évangile selon saint Jean (Jn 18, 33b-37).

Au cours d’une année liturgique, nous méditons sur la vie de Jésus, son ministère public, sa mort et sa résurrection. Aujourd’hui, l’Eglise nous propose de considérer la seconde venue de Jésus, lorsqu’il reviendra à la fin des temps comme roi, afin de juger les vivants et les morts.

Mais Jésus n’est pas roi seulement à la fin des temps. Environ deux siècles avant sa naissance, Daniel annonçait déjà la royauté éternelle du Fils d’Homme. En effet, dans la première lecture, il affirme : « Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite ». Dans l’évangile, c’est Pilate qui proclame que Jésus est roi, même s’il ne comprend pas bien ce que cela signifie, car il se référait à la royauté à la manière des hommes. En effet, pour les hommes, un roi est toujours entouré d’honneurs mondains ; il commande comme il veut et ne manque de rien, puisqu’il est matériellement riche. Mais telle n’est pas la royauté à la manière de Jésus. En effet, Jésus Roi n’a ni garde, ni armée ; né dans la pauvreté extrême, il a vécu dans le renoncement total par rapport aux biens matériels, et est mort dans un grand dénuement. La royauté de Jésus s’exerce plutôt dans la donation totale de soi, par amour pour les hommes qu’il est venu sauver. Comme le dit saint Jean dans la deuxième lecture, Jésus, le souverain des rois de la terre, nous a délivrés de nos péchés par son sang, parce qu’il nous aime.

Dans l’évangile, Pilate qui prétendait juger Jésus, se voit plutôt être interrogé par son interlocuteur. Jésus lui révèle que sa royauté s’exprime dans sa mission de témoigner de la vérité, c.-à-d. arracher les hommes des mains du diable, le prince du mensonge (Jn 8,44). Malheureusement, Pilate était plongé dans le mensonge et n’a guère adhéré à la vérité. Et cette vérité, c’est Jésus lui-même, comme il l’avait déclaré (Jn 14,6).

La royauté de Jésus est comme un défi et une interpellation par rapport à la manière dont les hommes exercent leur pouvoir. Alors que beaucoup de dirigeants du monde recourent à la violence, au mensonge et aux honneurs pour faire asseoir leur pouvoir, Jésus, le vrai Roi, nous invite à imiter sa manière de régner, en nous mettant au service des autres jusqu’au don de nos vies, sans chercher nos propres intérêts.

Avant l’heure de sa mort, Jésus avait prié pour que ses disciples soient consacrés dans la vérité (Jn 17, 17-19). Demandons-lui de nous aider à quitter nos manques de vérité, pour appartenir à son royaume de vérité, lui qui est le chemin, la vérité et la vie. Et prions particulièrement pour les jeunes afin qu’en suivant Jésus vérité, ils bâtissent un avenir plein d’espérance, fondé sur des valeurs de vérité, de justice, de paix et d’amour. Amen.
Rigobert Kyungu, SJ
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