Homélie du 2ème dimanche ordinaire – Année C (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Homélie Dimanche
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le deuxième dimanche du temps ordinaire. La 1ère lecture est tirée du livre d’Isaïe (Is 62, 1-5). La deuxième lecture provient de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (1 Co 12, 4-11). Nous lirons l’évangile selon saint Jean (Jn 2, 1-11).

Après le temps de Noël que nous avons clôturé avec le baptême de Jésus, nous retrouvons le temps ordinaire de l’année liturgique C, au cours duquel l’Eglise nous invite à suivre Jésus dans son ministère public. L’évangile d’aujourd’hui nous parle du premier des signes que Jésus a accomplis. C’était à Cana, où il était invité à des noces avec ses disciples. Marie sa Mère était aussi présente.

Ce récit a un caractère symbolique car il signifie l’alliance que Dieu vient nouer avec l’humanité, comme un époux se lie en alliance avec son épouse. La première lecture utilise aussi l’image des épousailles pour montrer l’amour que Dieu a pour Jérusalem et ses habitants. Jérusalem s’en réjouira et resplendira de la gloire de Dieu, comme une épouse parée pour son époux. De la même manière, Dieu nous invite aussi à partager sa gloire.

En changeant l’eau en vin à Cana, Jésus a manifesté sa gloire et les disciples ont cru en lui. La foi des disciples exprime le consentement de l’humanité à qui Dieu tend la main pour donner son amour, comme lorsqu’un jeune homme demande la main d’une jeune fille. Il nous revient aussi de donner une réponse de foi et d’amour au Seigneur qui chaque jour nous appelle et nous propose son alliance.

Le modèle d’une telle foi nous est davantage donné par Marie. En effet, après qu’elle ait dit à Jésus qu’il n’y avait plus de vin à la fête, Marie est allée au devant des choses en exhortant les serviteurs à faire tout ce que Jésus leur demanderait, car elle était convaincue qu’il ferait bien quelque chose. Marie nous invite aussi à faire tout ce que Jésus nous demande, c’est-à-dire à obéir à sa parole pour lui donner notre oui, comme elle-même l’a fait lorsqu’elle a dit à l’ange : « je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». Le manque de vin à Cana représente l’insuffisance et la carence en joie qui peuvent aussi nous affecter, pour diverses raisons. En pareilles circonstances, souvenons-nous de cette recommandation de Marie : « faites tout ce qu’il vous dira ».

La deuxième lecture parle des dons de l’Esprit et de la variété des fonctions et activités qu’il peut susciter pour le bien de la communauté. Faire ce que Jésus nous demande c’est aussi reconnaître les dons que Dieu a mis en nous, afin de les mettre au service des autres. Mais c’est aussi respecter et admirer les dons des autres, et leur donner l’occasion de les exercer. Car nous sommes appelés à nous compléter pour le bien de tous, comme à Cana où les différents acteurs ont chacun joué son rôle pour la joie de tous.

C’est par la force de l’Esprit que Jésus a accompli le miracle de changer l’eau en vin. C’est aussi par la force de l’Esprit que Marie avait dit son oui inconditionnel à Dieu. A la lumière de ces lectures, demandons au Seigneur le don de son Esprit, pour qu’il nous révèle nos dons et nous dispose à écouter sa voix, et à lui dire notre oui à travers le service et l’exercice de nos dons, pour le bien de la communauté et la gloire de Dieu. Amen.

Rigobert Kyungu, SJ

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