Homélie du 15ème dimanche ordinaire – Année B (Père Rigobert KYUNGU, SJ)
Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 15ème dimanche ordinaire de l’année liturgique B. La première lecture est tirée du livre du prophète Amos (Am7, 12-15). La deuxième lecture provient de la lettre de saint Paul apôtre aux Ephésiens (Eph 1, 3-15). Nous lirons l’évangile selon saint Marc (Mc 6, 7-13).
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Ces lectures nous parlent de l’appel ou de la vocation à servir Dieu, car chacun d’entre nous a été créé pour servir Dieu, quel que soit son genre de vie. Dans l’hymne aux Ephésiens, qui constitue la deuxième lecture, Saint Paul confesse que bien avant la création du monde, Dieu nous a tous choisis pour être saints sous son regard. Il y a donc un appel pour nous à œuvrer pour notre propre sanctification. Il nous revient de regarder de près ce qu’est notre vocation particulière et comment nous la vivons. Que l’on soit marié, personne consacrée ou prêtre, il y a pour tous un appel à se sanctifier et à témoigner de l’amour de Dieu et du prochain.
Dans la première lecture, Amos raconte la manière dont Dieu l’a appelé et explique au prêtre Amazias qu’il ne s’est pas envoyé de lui-même à Bethel en Israël pour prophétiser. Car Amos soignait tranquillement les figuiers en Judée, lorsque le Seigneur est intervenu, pour lui demander de quitter Juda et aller prophétiser dans le nord. Il a obéi et est parti prophétiser, malgré le mauvais accueil qu’il y a reçu. Jésus, dans l’évangile, a aussi prévenu ses apôtres qu’ils pourront faire l’objet du mauvais accueil dans les lieux de leur mission.
Dans ce passage de l’évangile, Jésus choisit 12 apôtres parmi ses nombreux disciples, et les envoie deux par deux avec des instructions précises, en insistant sur la simplicité qui doit les caractériser. Il leur donne aussi le pouvoir sur les mauvais esprits, afin de chasser les démons et faire des guérisons. Par la force de l’Esprit que nous avons reçu au baptême, et par l’amour qu’il met dans nos cœurs, le Seigneur nous envoie aussi combattre le mal dans le monde. Il s’agit de combattre les forces diaboliques qui s’opposent à Dieu, et tous les autres mauvais esprits qui peuvent aussi nous habiter, tels que la haine, la jalousie, le mensonge, la division, et que sais-je encore. Il ne suffit pas d’avoir des pouvoirs extraordinaires pour chasser ces esprits, car nous sommes déjà tous capables de lutter contre les forces du mal et contre le péché, grâce à l’Esprit qui habite en nos cœurs. En effet, Saint Paul affirme que l’Esprit promis par Dieu est une première avance sur notre héritage, en vue de la rédemption que nous obtiendrons. Puisse-t-il donc nous aider dans notre combat !
En envoyant ses disciples, Jésus ne leur demande pas de faire de beaux discours ; il insiste plutôt sur les attitudes à observer et sur la manière d’être. Cela signifie que pour évangéliser, le témoignage de vie parle plus que beaucoup de paroles. Souvenons-nous de Saint François d’Assise qui exhortait ses frères à témoigner de l’évangile surtout par leur manière de vivre et de n’user de la parole que lorsque c’était vraiment nécessaire. Puissions-nous nous efforcer à évangéliser par notre manière d’être et de vivre avec les autres, partout où nous nous trouvons. Enfin, les apôtres sont allés proclamer qu’il fallait se convertir. Il s’agissait d’inviter les gens à prendre conscience de leurs péchés afin de changer leur manière de vivre.
A la lumière de ces lectures, demandons au Seigneur de nous aider à redresser notre comportement afin de mériter l’appel qu’il nous adresse, celui de devenir des saints sous son regard. Amen.
Rigobert Kyungu, SJ
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