Homélie du 3ème dimanche ordinaire – Année C (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Homélie Dimanche
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 3ème dimanche ordinaire de l’année liturgique C. Dans sa lettre apostolique du 30 septembre 2019 intitulée Aperuit illis, le Pape François a décrété le troisième dimanche ordinaire comme étant la journée mondiale dédiée à la parole de Dieu pour renforcer la place des écritures dans notre vie.

La 1ère lecture de ce dimanche est tirée du livre de Néhémie (Ne 8, 2-4a.5-6.8-10). La deuxième lecture provient de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (1Co 12, 12-30). Nous lirons l’évangile selon saint Luc (Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21). Ces lectures nous invitent à nous appuyer sur la parole de Dieu pour nourrir notre foi.

Dans la première lecture, il est question de la lecture du livre sacré et de l’écoute de la parole sous le guide de Néhémie le gouverneur et du prêtre Esdras. Pour le peuple qui était en déportation, la parole de Dieu redécouverte constituait une force et un motif de consolation. Ainsi ont-t-ils découvert, grâce à la parole, que la joie du Seigneur était leur force et leur rempart.

L’évangile d’aujourd’hui contient d’une part, une introduction à l’évangile de Luc, et de l’autre  un reportage sur le commencement du ministère public de Jésus. Saint Luc s’adresse à son fils Théophile et lui confie le récit de son évangile ; le nom Théophile signifiant ami de Dieu, Luc s’adresse donc à tous les amis de Dieu que nous sommes pour nous exhorter à nous référer aux écritures afin d’assurer la solidité de nos enseignements.

En s’appropriant les paroles du prophète Isaïe, Jésus déclare qu’il est venu annoncer la Bonne nouvelle aux pauvres, consoler les affligés, libérer les prisonniers et les opprimés, guérir les aveugles, et annoncer un temps des bienfaits de la part du Seigneur. Nous pouvons nous aussi être des prisonniers de nos péchés ou de nos rancunes, ou encore des opprimés des forces maléfiques ou des systèmes et structures socio-politiques de nos sociétés. Mais dans toutes ces situations, nous pouvons obtenir la libération de Jésus qui, par sa parole, vient nous apporter la joie du Seigneur et la bonne nouvelle de notre salut. Car il s’agit d’une libération intérieure qui advient grâce à la parole que Jésus vient annoncer.

A la fin de la lecture du livre dans la synagogue, Jésus déclare que ce qu’il lisait s’accomplirait « aujourd’hui ». Il s’agit de l’aujourd’hui de Dieu dont Luc parle souvent dans son évangile. Souvenons-nous de l’ange qui annonçait aux bergers qu’un sauveur leur était né « aujourd’hui ». (2, 11) Il y a aussi l’épisode de Zachée à qui Jésus a déclaré que le salut entrait dans sa maison « aujourd’hui » (19, 9). Signalons enfin le verdict de Jésus au bon larron sur la croix : « aujourd’hui », tu seras avec moi au paradis (23, 43). C’est donc « aujourd’hui » que Jésus vient aussi nous rejoindre. N’attendons pas demain pour accueillir sa parole ainsi que la libération qu’il nous apporte.

Par ailleurs, Luc raconte que Jésus était habité par la puissance de l’Esprit, lorsqu’il revenait en Galilée. Et Jésus lui-même déclare qu’il a été consacré par l’Esprit. Saint Paul, dans la deuxième lecture dit que nous avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps. Il nous invite ainsi à former l’unité dans la diversité de nos dons et de nos charismes.

A la lumière de ces lectures, implorons la force de l’Esprit afin qu’il nous éclaire et nous accorde la grâce de nous adonner avec assiduité à l’exercice de la lecture et de l’écoute de la parole de Dieu, Amen.
Rigobert Kyungu, SJ
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