Fête de la présentation du Seigneur au temple (Père Rigobert KYUNGU, SJ)
Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la fête de la présentation du Seigneur au temple. Cette fête est célébrée le 2 février de chaque année, soit près de 40 jours après Noël. La première lecture est tirée du livre du prophète Malachie (Ml 3, 1-4). La deuxième lecture provient de la lettre aux Hébreux (Hb 2, 14-18). Nous lirons l’évangile selon saint Luc (Lc 2, 22-40).
C’est pour obéir à la loi qui prescrivait d’offrir au Seigneur le premier né de la famille, que Marie et Joseph sont allés présenter Jésus au temple. Ils accomplissent ainsi leurs devoirs devant la loi et devant le Seigneur. La présentation de l’enfant devait aussi être accompagnée de l’offrande d’un petit bétail, notamment un agneau. Mais ceux qui n’avaient pas assez d’argent pour s’en procurer, pouvaient présenter un couple de tourterelles ou deux petites colombes. C’est le cas de Marie et Joseph, ce couple pauvre qui ne pouvait même pas se permettre de loger dans une hôtellerie à Bethléem, par manque de moyens. Le choix de Jésus pour la pauvreté ne cessera de nous interpeller alors que nous cherchons souvent à nous attacher aux choses de ce monde qui passe. Jésus nous apprend que ce n’est pas la richesse matérielle qui rend heureux, mais plutôt la richesse intérieure, c’est-à-dire la vie d’union avec Dieu, source du vrai bonheur. L’évangile nous présente deux autres personnages, Syméon et Anne qui malgré leur vieillesse et leur simplicité, semblent vraiment être heureux. Ils sont remplis de Dieu et de son Esprit et peuvent proclamer ses merveilles.
Dans la première lecture, le prophète Malachie annonce la venue du jour du Seigneur. Malachie est un des prophètes du temps de la reconstruction du temple, après le retour de l’exil. Il invitait à la purification intérieure et au respect du temple. Dans l’évangile, Jésus est présenté au temple ; et nous savons quelle importance avait le temple dans la vie de Jésus. Luc nous dit que Jésus s’y rendait chaque année avec ses parents (Lc 2, 41). C’est encore Luc qui écrit qu’après l’ascension de Jésus, les disciples étaient sans cesse dans le temple à bénir Dieu (Lc 24, 53). Le temple occupe donc une grande place dans l’évangile de Luc. Quelle importance accordons-nous à la maison de Dieu aujourd’hui ? Savons-nous y conduire les enfants comme l’ont fait Marie et Joseph ? En définitive, le temple c’est aussi notre propre corps et tout notre être, que le Seigneur veut habiter, comme nous le dit saint Paul dans 1 Cor 3, 16.
La deuxième lecture nous montre comment Jésus est entré dans notre humanité pour nous sauver. Il nous connaît profondément car rien de ce qui est humain ne lui est étranger. Et parce qu’il a souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa Passion, nous dit l’auteur sacré, il est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve. N’hésitons donc pas à nous fier à lui, quelle que soit notre condition. L’évangile d’aujourd’hui frappe de par la diversité des personnages en jeu, qui montre que Dieu ne fait acception de personne. Il y a par exemple la prophétesse Anne qui avait perdu son mari très tôt, et qui est restée veuve pendant de longues années. Dans sa situation particulière, Dieu a manifesté sa présence et sa gloire. Quelle que soit notre condition au sein de la société, il y a lieu de rechercher la communion avec Dieu et d’œuvrer à notre sanctification.
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