Homélie du Quatrième dimanche de Pâques – Année C (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Jésus Christ
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le quatrième dimanche de Pâques, appelé aussi le dimanche du Bon Pasteur. C’est ce dimanche qui a été choisi pour la célébration, chaque année, de la journée mondiale de prière pour les vocations. La première lecture est tirée du livre des Actes des apôtres (Ac 13, 14.43-52). La deuxième lecture provient de l’Apocalypse de saint Jean (Jn 7, 9.14b-17). Nous lirons l’évangile selon saint Jean au chapitre (Jn 10, 27-30).

Ces lectures nous invitent à voir en Jésus le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis.

De tous les temps de l’histoire et dans toutes les sociétés, il y a toujours eu des faux prophètes, des faux pasteurs et des faux bergers. Jésus qui connaissait bien l’histoire de son peuple, en était fort conscient. Prophète, lui aussi, il a démontré par sa vie, ses paroles et ses œuvres, qu’il était différent des autres pasteurs. En effet, n’a-t-il pas dit que ceux qui l’avaient précédé étaient des brigands et des voleurs et que les brebis ne les avaient pas écoutés (Jn 10, 8) ? Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus nous montre une différence fondamentale entre les autres pasteurs et lui. Elle se situe dans le fait que lui donne la vie éternelle à ses brebis. Ce grand don ne peut s’expliquer que par l’amour et la tendresse que Jésus a envers ses brebis, c’est-à-dire envers nous. Il s’agit de l’amour même du Père, qui lui a confié les brebis que nous sommes. Et en vertu de ce grand amour, Jésus est prêt à défendre ses brebis de tout danger possible pour que personne ne les arrache de sa main. Il nous revient donc de rester accrochés à sa main qui est à la fois tendre et puissante, et de ne jamais la lâcher !

Dans la deuxième lecture, l’auteur du livre de l’apocalypse nous donne un avant goût de la vie éternelle dont il est question. Pour lui, les bénéficiaires de la vie éternelle n’auront plus faim et n’auront plus soif ; la brûlure du soleil ne les accablera plus, puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur Pasteur pour les conduire vers les eaux de la source de vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. Cette déclaration est à la fois belle et vraie ! Qui de nous ne désirerait pas jouir d’une telle béatitude ?

La première lecture nous renseigne que le don de la vie éternelle ne peut être imposé. L’homme reste libre de l’accepter ou pas. A Antioche de Pisidie, Paul et Barnabé s’adressant aux Juifs et aux autres convertis au judaïsme, leur déclarèrent : c’est à vous d’abord qu’il fallait adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, et bien ! nous nous tournons vers les païens. Ces Juifs ne savaient pas ce qu’ils rataient ! Ailleurs dans l’évangile, Jésus dit : le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits (Mt 21, 43). Ces paroles nous interpellent aussi, nous qui avons reçu la proposition du royaume dès notre baptême. L’avons-nous vraiment accueilli ? Y restons-nous encore attachés ? Qu’en avons-nous fait ? Qu’en faisons-nous aujourd’hui ?

Dans l’évangile d’aujourd’hui Jésus déclare que ses brebis écoutent sa voix, il les connaît et elles le suivent. Il y a là un appel à vraiment écouter sa voix, à conformer notre vie à sa parole, afin de nous convertir et de le suivre chaque jour. Dans la deuxième lecture, il est dit que les bénéficiaires du royaume sont ceux qui avaient lavé leurs vêtements et les avaient purifiés dans le sang de l’agneau. Si donc nous avons sali le vêtement blanc de notre baptême, il est temps de nous convertir pour le purifier dans le sang de Jésus qui ne cesse de nous tendre la main.

A la lumière de ces lectures, prions pour que nous puissions être attentifs à la voix de notre Bon Pasteur. Prions aussi pour nos pasteurs, afin qu’ils soient dignes de la mission qui leur est confiée. Puisse le Seigneur appeler davantage des disciples capables de bien le servir à travers diverses formes de vie dans l’Eglise et dans la société. Amen.
 
Rigobert Kyungu, SJ
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