33ᵉ Dimanche Ordinaire – Année C | Père Rigobert Kyungu, SJ
Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 33ème dimanche ordinaire de l’année liturgique C. La première lecture est tirée du livre du prophète Malachie (Ml 3, 19-20a). La deuxième lecture provient de la seconde lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (2 Th 3, 7-12). Nous lirons l’évangile selon saint Luc (Lc 21, 5-19).
A l’approche de la fin de l’année liturgique, ces lectures nous invitent à méditer sur la fin des temps ; elles nous suggèrent des attitudes à observer afin d’être digne du salut de Dieu, à la fin des temps.
Dans l’évangile, les disciples s’émerveillent de la beauté et la splendeur du temple qu’ils contemplent. Jésus les fait sortir de leur extase pour les mettre en face d’une réalité existentielle incontournable. Il les invite à prendre conscience du fait que tout passe, y compris le temple car ce dernier devra connaître sa destruction. Dans leur curiosité, les disciples veulent savoir le temps et les signes de cette destruction. Jésus s’arrête davantage aux signes annonciateurs plutôt qu’au temps qui, en fait, est dans le secret de Dieu. Il annonce les catastrophes qui adviendront, ainsi que les persécutions et les épreuves qui devront atteindre ceux qui sont fidèles à son nom. Plutôt que de parler du temps de la fin, il montre comment saisir le temps présent afin de se comporter en conséquence.
Par rapport aux catastrophes, Jésus recommande de rester vigilants et de ne pas se laisser égarer. Face aux épreuves et persécutions, il demande à ses disciples de rendre témoignage et promet d’être lui-même présent auprès d’eux, pour leur inspirer le langage et la sagesse qui conviennent. Nous pouvons aussi penser à nos propres épreuves comme des occasions pour témoigner de l’amour de Dieu. En effet, notre manière de les endurer peut bien surprendre nos adversaires ou nos ennemis. En pareilles circonstances, il nous faut continuer à exercer la charité, à tenir bon dans la foi et à faire preuve d’espérance. Jésus conseille aussi la persévérance. Car elle témoigne de la foi en Dieu qui est toujours avec nous. Il s’agit de rester fidèle au nom de Jésus, c’est-à-dire à son enseignement et à ses commandements. Les épreuves et les persécutions ne doivent pas nous faire dévier de nos engagements et de nos promesses de baptême.
La première lecture elle, parle de la venue du jour du Seigneur qui est à la fois le jour de la destruction de ceux qui commettent le mal, mais aussi le jour de la délivrance pour ceux qui craignent le nom du Seigneur. Dans la deuxième lecture, saint Paul invite les Thessaloniciens à ne pas vivre dans l’oisiveté, mais à gagner plutôt leur pain par la force du travail. En effet, face à l’imminence du jour du Seigneur, les Thessaloniciens, et beaucoup de personnes à travers les siècles, ont démissionné de leurs devoirs quotidiens pour se plonger dans de pieuses pratiques, afin que le Seigneur les trouve occupées aux œuvres pieuses. La religion mal comprise peut constituer une grande distraction. De nos jours encore, certains passent beaucoup d’heures dans des prières interminables au lieu de s’adonner au travail et aux devoirs en famille ou au sein de la société. La prière ne doit pas être un échappatoire pour se soustraire aux devoirs de citoyen. Car on peut aussi prier tout en travaillant.
A la lumière de ces lectures, demandons au Seigneur la grâce de réaliser que tout passera, et nous avec, et qu’ainsi, nous puissions davantage nous attacher à Jésus et à sa doctrine, car c’est lui qui nous donne la vie qui ne finit pas. Amen.
Rigobert Kyungu, SJ







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