27ᵉ Dimanche Ordinaire – Année C | Père Rigobert Kyungu, SJ

27è dimanche temps ordinaire - C
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Frères et soeurs, nous célébrons aujourd’hui le 27ème dimanche ordinaire de l’année liturgique C. La première lecture est tirée du livre du prophète Habacuc (Ha 1, 2-3 ; 2, 2-4). La deuxième lecture provient de la seconde épitre de saint Paul apôtre à Timothée (2 Tim 1, 6-8.13-14). Nous lirons l’évangile selon saint Luc (Lc 17, 5-10).

Ces lectures nous exhortent à développer notre foi, à l’instar des apôtres qui ont demandé à Jésus de les aider à augmenter la leur.

Dans la première lecture, le prophète Habacuc se plaint parce qu’il a l’impression de ne pas être entendu lorsqu’il prie. Le Seigneur le rassure que la vision attendue viendra en son temps ; il doit plutôt s’exercer à la fidélité car c’est elle qui fait la vie d’un homme juste. Dans la deuxième lecture, Saint Paul demande à son disciple Timothée de raviver le don spirituel qui est en lui et de bien garder le dépôt de la foi, avec l’aide de l’Esprit Saint.

Dans l’évangile, les disciples demandent à Jésus d’augmenter leur foi. Pour Jésus, même avec une toute petite foi, on peut accomplir des grandes choses, par exemple déraciner un sycomore pour le planter dans la mer. L’image utilisée par Jésus est très forte ; il veut montrer comment, grâce à la foi, on peut réaliser des choses apparemment impossibles aux yeux des hommes. Nous avons probablement autour de nous beaucoup d’exemples des choses difficiles qui se sont réalisées grâce à la foi, tout comme nous pouvons aussi oser accomplir des choses difficiles au nom de la foi. Nous pouvons, par exemple, décider de nous réconcilier avec quelqu’un, en détruisant des montagnes de haine qui nous ont longtemps séparés. La foi exige donc non seulement la grâce de Dieu, mais aussi notre engagement personnel et notre détermination.  La fidélité que Dieu recommande à Habacuc ainsi que l’accomplissement fidèle des tâches quotidiennes, sont des outils importants pour développer la foi. Voilà pourquoi Jésus exhorte ses disciples à trouver leur joie dans le service fidèle de ce qui leur est demandé.

Le développement de la foi exige de lutter contre le découragement qui en est un grand obstacle. En effet, le découragement est une tentation qui provient du Malin, pour suggérer de se trouver soi-même des solutions, lorsque la réponse du Seigneur se fait attendre. Le prophète Habacuc a failli succomber à cette tentation, lorsqu’il se plaignait devant le Seigneur. C’est ainsi qu’aujourd’hui, certains tombent dans l’infidélité, l’idolâtrie et le fétichisme, qui ne peuvent que diminuer et même détruire la foi. Et pourtant, croire c’est persévérer dans l’attente des promesses du Seigneur, quelles que soient la durée de l’attente et les épreuves qui peuvent en découler. C’est dans ce sens que saint Paul demande à Timothée de prendre sa part de souffrances. Et ici, la dimension de l’espérance s’avère aussi nécessaire. Car, comme le dit encore saint Paul, l’espérance ne trompe pas (Rm 5, 5). Il nous revient de développer cette vertu, surtout en cette année jubilaire ! En outre, saint Paul lie aussi la foi à l’amour, lorsqu’il s’adresse à Timothée, car en définitive c’est dans l’exercice de la charité que se vérifie la croissance de la foi. En effet, l’on peut avoir une grande foi au point de transporter les montagnes, mais sans amour, on n’est rien (1 Co 13, 2). Ainsi, les trois vertus théologales qui sont la foi, l’espérance et la charité doivent habiter le cœur de chaque chrétien et l’aider à grandir dans sa relation avec Dieu et avec le prochain.

A la lumière de ces lectures, demandons au Seigneur de raviver en nous le don de son Esprit, afin que notre foi soit active à travers la pratique de la charité et la fidélité au quotidien, amen.
Rigobert Kyungu, SJ
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