26ᵉ Dimanche Ordinaire – Année C | Père Rigobert Kyungu, SJ

26E DIM TO- ANNEE C
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 26ème dimanche ordinaire de l’année liturgique C. La première lecture est tirée du livre du prophète Amos (Am 6, 1a.4-7). La seconde lecture provient de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée (1 Tim 6, 11-16). Nous lirons l’évangile selon saint Luc (Lc 16, 19-31).

Ces lectures nous parlent du double danger des richesses, à savoir l’indifférence devant la souffrance des pauvres et l’endurcissement du cœur face à la nécessité de se convertir.

Dans la première lecture, le prophète Amos s’en prend aux riches d’Israël qui se distraient dans les jouissances mondaines, au point d’oublier de veiller à la sécurité de la Cité. Le prophète annonce leur déportation et les traite de malheureux malgré leur bonheur apparent. Et face aux dangers que comporte la richesse, saint Paul dans la deuxième lecture, demande à son fils Timothée de rechercher la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur, afin de mener le bon combat, celui de la foi, dans le but de s’emparer de la vie éternelle !

Dans l’évangile, Jésus raconte la parabole d’un homme riche et du pauvre Lazare. Le riche s’habillait de manière luxueuse et organisait des festins chaque jour, pendant que le pauvre Lazare gisait à sa porte. Le riche ne percevait pas la présence de Lazare, parce qu’il était aveuglé par sa propre richesse. Ce sont les chiens qui allaient consoler Lazare en léchant ses ulcères. A la fin de leur vie, Lazare entra dans le bonheur éternel et le riche dans la torture de la fournaise.

En étant indifférent à la condition de Lazare, le riche s’est aussi éloigné de Dieu. Et lorsqu’Abraham a répondu au riche qui plaidait pour ses cinq frères, il a suggéré que ces frères écoutent Moïse et les prophètes. Pour nous aussi, il y a un appel à écouter les messagers de Dieu qui ne cessent de nous interpeler et de nous inviter à exercer la charité envers le prochain, et plus précisément envers les pauvres. Abraham affirme même que si l’on n’écoute pas Moïse et les prophètes, on ne sera pas non plus capable d’écouter quelqu’un qui ressuscite d’entre les morts, c’est-à-dire le Christ ressuscité lui-même qui, à travers ses messagers, ne cesse de nous parler.

En méditant ces lectures, ne pensons pas seulement aux autres riches autour de nous. Remarquons que le riche de la parabole n’a pas de nom, comme pour nous suggérer que chacun de nous peut s’identifier à cette figure, d’une manière ou d’une autre. Car même si les textes traitent principalement de la richesse matérielle, il y a aussi d’autres formes de richesse dont nous sommes dotés et pour lesquelles nous devons exercer notre charité. Que faisons-nous, par exemple, de notre intelligence, notre temps, notre savoir-faire, notre sens de l’écoute, le don du conseil, et que sais-je encore ? Ne considérons pas ces qualités comme nos biens propres, car nous ne sommes que des intendants de tous ces biens qui proviennent du Seigneur lui-même. Il convient donc de les utiliser pour sa gloire et non pour notre vanité.

A la lumière de ces lectures, demandons la grâce de la conversion, afin de nous préparer dès ici bas, au bonheur éternel en sortant de notre indifférence, à travers l’exercice de la charité à l’égard des pauvres. Et à l’instar de Timothée, exerçons-nous à rechercher la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur, afin de mener le bon combat, celui de la foi, dans le but de nous emparer, nous aussi, de la vie éternelle, Amen !
Rigobert Kyungu, SJ
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