21ᵉ Dimanche Ordinaire – Année C | Père Rigobert Kyungu, SJ

21ème dimanche TO - Annéec C
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 21ème dimanche du T.O. de l’année liturgique C. La première lecture est tirée du livre du prophète Isaïe (Is 66, 18-21). La seconde lecture provient de la lettre aux Hébreux (Hb 12, 5-7.11-13).

Nous lirons l’évangile selon saint Luc (Lc 13, 22-30). Ces lectures nous invitent à nous engager dès maintenant si nous désirons être sauvés.

La première lecture annonce le retour des fils d’Israël sur leur terre, et montre comment le Seigneur lui-même rassemblera toutes les nations sur la montagne sainte de Jérusalem. Ce passage traduit la volonté de Dieu de rassembler et de sauver toutes les nations en son fils Jésus qui, une fois élevé de terre sur la croix, rassemblera tous les fils de Dieu dispersés (Jn 11, 52).

Dans l’évangile, Jésus est en route vers Jérusalem pour réaliser sa mission de sauver les enfants de Dieu à travers sa passion et sa mort. C’est alors qu’un homme lui pose une question pour savoir combien pourraient être sauvés. Plutôt que de répondre à une telle question, Jésus interpelle directement son interlocuteur, son entourage et nous aujourd’hui, avec ces paroles : « efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ». Jésus recadre ainsi le discours et nous invite à ne pas banaliser la question du salut. Pour lui, le royaume de Dieu ne s’obtient pas à force d’arguments ; il est plutôt question d’intérioriser son enseignement et de le mettre en pratique, même lorsqu’il parait exigeant. Jésus utilise l’image de la porte étroite pour montrer qu’il y a nécessité à se dépouiller de ce qui peut encombrer et alourdir notre âme. C’est donc un appel à la conversion pour nous débarrasser de tout ce qui ne nous convient pas comme fils et filles du royaume. Il nous revient de nous examiner pour repérer les encombrements possibles, afin de nous en débarrasser.

La réponse que Jésus donne à son interlocuteur contient aussi une indication chronologique. Il montre que l’homme court le risque d’arriver trop tard à la porte du royaume. Par conséquent, la décision pour se convertir ne doit pas être ajournée, reportée ou renvoyée à plus tard. Car le temps ne nous appartient pas. C’est plutôt maintenant qu’il faut prendre la décision de se convertir et de s’efforcer au dépouillement exigé pour passer par la porte étroite. Souvenons-nous des paroles de Jésus à Zachée : « aujourd’hui le salut est entré dans cette maison » (Lc 19, 9). Saint Paul dit aussi : « Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut » (2 Co 6, 1-2). Il n’y a donc pas un autre jour pour accueillir le salut de Dieu, sinon aujourd’hui. Car demain peut-être trop tard. En effet, personne d’entre nous n’a la certitude d’être encore en vie demain, sinon Dieu seul. Si par exemple nous avons des personnes à qui nous devons le pardon, efforçons-nous de le faire aujourd’hui, ou de nous engager déjà sur la voie du pardon et de la réconciliation.

L’évangile d’aujourd’hui fait aussi allusion à l’enfer où il y aura des pleurs et des grincements des dents. Car l’enfer est une réalité ; il existe, et si l’on n’y prend garde à temps, on court effectivement le risque de le subir après cette vie terrestre. Il n’est donc pas inutile de nous rappeler parfois l’existence de l’enfer afin de nous aider à fuir le péché et tout ce qui peut y conduire.

Cet enseignement de Jésus peut paraitre dur et radical. La deuxième lecture peut nous aider à comprendre le bien fondé d’une telle radicalité, lorsqu’elle dit : Mon fils, ne néglige pas les leçons du Seigneur, ne te décourage pas quand il te fait des reproches. C’est donc par amour pour nous que Jésus nous donne un enseignement exigeant. Il ne désire que notre salut. Par ailleurs, bien que la porte du royaume soit étroite, Dieu y attend plutôt beaucoup de personnes, provenant de tous les coins et recoins du monde, de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, afin de prendre place au festin dans le royaume de Dieu. A la lumière de ces lectures, demandons la grâce d’être, nous aussi, de ceux que Dieu attend dans son royaume, amen.

Rigobert Kyungu, SJ

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