15ème Dimanche du Temps Ordinaire – Année C (Père Rigobert KYUNGU, SJ)
Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 15ème dimanche ordinaire de l’année liturgique C. La première lecture est tirée du livre du Deutéronome (Dt 30, 10-14). La seconde lecture provient de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens (Col 1, 15-20). Nous lirons l’évangile selon saint Luc (Lc 10, 25-37).
Ces lectures nous invitent à examiner la manière dont nous nous préparons pour avoir part à la vie éternelle. En effet, pour ceux qui croient en Dieu, il y a une vie après leur séjour ici sur terre. Car en Jésus, Dieu nous a destinés à un héritage éternel.
Dans la première lecture, Moïse demande au peuple d’Israël de mettre en pratique les commandements et décrets du livre de la loi, car ils sont à la portée de tous et sont inscrits dans le cœur de chacun. Dans la deuxième lecture, saint Paul, à travers l’hymne aux Colossiens, nous montre comment en Jésus, Dieu a voulu tout réconcilier en faisant la paix par le sang de sa croix.
L’évangile nous rapporte la parabole du bon Samaritain pour répondre à la question du docteur de la loi venue demander à Jésus ce qu’il fallait faire pour avoir en héritage la vie éternelle. Et après avoir raconté la parabole du bon Samaritain, Jésus lui demande de « faire de même ». C’est là un appel à mettre en pratique les commandements de Dieu. La parabole concerne l’exemple d’un prêtre et d’un lévite qui sont passés à bonne distance d’un homme qui avait été frappé et laissé à moitié mort par des bandits. L’on peut penser que le prêtre et le lévite qui sont des spécialistes du culte, avaient de bonnes raisons liées à leurs fonctions, pour ne pas s’occuper du blessé. Mais Jésus veut nous faire remarquer que malgré leurs bonnes raisons, ils ont manqué à la loi de la charité qui, pour lui, est la loi par excellence. Peut-être nous arrive-t-il aussi de manquer à la loi de la charité pour de bonnes raisons liées à nos responsabilités, programmes et planifications. Pour Jésus, aimer le prochain, c’est savoir nous faire le prochain de toute personne en besoin d’attention et de compassion. Jésus nous invite ainsi à quitter notre indifférence pour nous rendre solidaires de tout être humain se trouvant dans le besoin.
Le troisième homme de la parabole est un Samaritain qui a accepté de bouleverser son programme pour s’occuper du blessé. Non seulement il a pansé ses plaies, mais il a aussi payé l’auberge, en promettant même de régler le reste de la facture. C’est bien exprès que Jésus mentionne un Samaritain, pour inviter le docteur de la loi à dépasser le clivage culturel et religieux qui existait entre les juifs et les samaritains. C’est dans ce sens aussi que saint Paul parle de la réconciliation en Jésus-Christ. Car pour Jésus, le prochain est toute personne humaine, quelle que soit sa race, sa nation, son ethnie ou sa tribu. Nous sommes donc invités à dépasser ces différences pour nous aimer sans distinction. Voilà une interpellation pour nos sociétés où nous avons tendance à n’accorder de l’attention qu’à ceux et celles qui sont de la même provenance que nous.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !