14ème Dimanche du Temps Ordinaire – Année C (Père Rigobert KYUNGU, SJ)
Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 14ème dimanche ordinaire de l’année liturgique C. La première lecture est tirée du livre du prophète Isaïe (Is 66, 10-14c). La seconde lecture provient de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates (Ga 6, 14-18). Nous lirons l’évangile selon saint Luc (Lc 10, 1-12.17-20).
Face à la carence d’ouvriers apostoliques, l’Eglise, à travers les lectures de ce dimanche, nous invite à méditer sur notre vocation à servir le Seigneur. Car le nombre d’ouvriers pour la moisson du Seigneur n’est jamais suffisant.
Dans la première lecture, Dieu, par la bouche d’Isaïe, dit qu’il désire donner la paix à son peuple, de manière abondante, comme un fleuve qui déborde. Dans la deuxième lecture, saint Paul, lui aussi disciple de Jésus, se dit être fier de la croix du Christ. Et par delà la croix et la souffrance qu’il expérimente dans sa chair, il éprouve aussi la paix et la miséricorde qui viennent de Dieu. Et dans l’évangile, alors qu’il envoie les disciples en mission, Jésus leur ordonne de transmettre d’abord un message de paix à tous ceux qui ouvriront leurs maisons pour les accueillir. Il s’agit de la paix intérieure, qui n’est pas comme celle du monde. C’est la paix que Jésus lui-même avait promise à ses disciples avant de mourir (Jn 14, 27). Elle est un don de Dieu et un fruit de l’Esprit ; elle procure la sérénité et la confiance en toute circonstance. Et lorsque Jésus demande aux disciples de guérir les malades et de chasser les mauvais esprits, il montre une autre manière de transmettre sa paix, qui est un prélude du règne de Dieu.
Cet évangile nous rapporte que Jésus a désigné soixante-douze disciples qu’il a envoyés deux par deux, là où lui-même devait aller. Il s’agit d’un chiffre symbolique qui illustre la nécessité d’un nombre important de disciples. C’est aussi un chiffre inclusif dans lequel nous pouvons aussi nous retrouver en tant que baptisés. Nous sommes tous appelés et envoyés par Jésus pour aller témoigner de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu là où lui-même devait aller. Sommes-nous prêts et disposés à répondre généreusement à cet appel ?
Jésus exhorte aussi les disciples à prier pour demander à Dieu lui-même d’envoyer des ouvriers à sa moisson. Car la mission d’évangéliser peut être exigeante et délicate, puisqu’il s’agit d’évangéliser davantage par l’exemple que par les paroles. En plus, être disciple c’est aussi être prêt à toujours porter la croix du Christ sans chercher à la fuir. Ainsi, il revient à Dieu seul de susciter des personnes capables de répondre à un tel appel car c’est lui qui connaît les cœurs des hommes. Il nous revient aussi d’avoir à cœur cette intention de prière afin que le Seigneur envoie des ouvriers qualifiés pour travailler à l’avènement du royaume. L’objectif de la mission que Jésus confie à ses disciples est de proclamer le règne de Dieu qui est une réalité à venir, mais dont les préludes peuvent déjà être visibles en ce monde.
Au retour de la mission, les disciples se réjouissent de ce que même les mauvais esprits leur sont soumis. Mais Jésus leur demande de se réjouir plutôt parce ce que leurs noms sont inscrits dans les cieux. Tel est le désir ardent du Seigneur : que nous puissions, nous aussi être admis au ciel afin de vivre totalement dans la joie du règne de Dieu. En effet, dans sa prière sacerdotale Jésus disait : « Père, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi » (Jn 17, 24). Et aussi : « ceux que tu m’as donnés, je n’en ai perdu aucun » (Jn 17, 12).
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