Solennité de la Sainte Trinité –Année C (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la solennité de la Sainte Trinité.  La première lecture est tirée du livre des Proverbes (Pr 8, 22-31). La deuxième lecture provient de la lettre de saint Paul aux Romains (Rm 5, 1-5).  Nous lirons l’évangile selon saint Jean au chapitre (Jn 16, 12-15).

Le mot trinité ne se trouve pas dans la Bible ; on se casserait la tête à vouloir l’y retrouver. Pourtant sa réalité est bien présente, dès l’Ancien testament. En effet, nous savons que le Nouveau testament commence avec l’avènement de Jésus qui cependant avait été annoncé dès l’Ancien Testament. Les écritures ne nous disent-elles pas que Dieu a tout créé en Jésus (Jn 1, 3) ? L’Esprit est aussi mentionné à plusieurs reprises dans l’Ancien testament, même si c’est plutôt le Nouveau qui en parle de manière plus explicite, notamment dans les évangiles et les écrits de Saint Paul. Bref, malgré l’absence du mot trinité dans la Bible, son existence est une évidence.

Bien plus, nous avons davantage de formulations trinitaires à plusieurs endroits dans la Bible. Par exemple dans la deuxième lecture d’aujourd’hui, et même dans l’évangile, on parle à la fois du Père, du Fils et de l’Esprit. Dès ses origines et au cours de son histoire, l’Eglise a toujours fait l’expérience de la présence de la sainte Trinité. Et chacun de nous en particulier, peut aussi faire cette même expérience. Les trois personnes divines sont à la fois unies et distinctes. En effet, le Père n’est pas le Fils, et le Fils n’est pas l’Esprit. Ces trois personnes sont unies dans une communion parfaite, et la relation qui les unit est celle de l’amour.

Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus promet d’envoyer l’Esprit qui nous conduirait à la vérité tout entière. Mais quelle est cette vérité, sinon Jésus lui-même qui a dit : je suis le chemin, la vérité et la vie (Jn 14, 6) ! L’Esprit nous conduit donc à une plus grande connaissance de Jésus car, comme le dit saint Paul, nul ne peut dire de Jésus qu’il est Seigneur s’il n’est poussé par l’Esprit (1 Cor 12, 3). Et lorsque nous connaissons Jésus, lui aussi nous révèle le Père car c’est lui, Jésus, l’image du Dieu invisible (Col 1, 15). En effet, Jésus a dit à Philippe : qui m’a vu, a vu le Père (Jn 14, 9) ! Le mystère de la Trinité nous aide donc à accueillir la révélation de Dieu.

Enfin, la trinité est une communauté d’amour qui devrait inspirer toutes nos familles et toutes nos communautés humaines. Il n’y a aucun égoïsme au sein de la sainte trinité. Chaque personne y assume son rôle avec amour et l’harmonie y est parfaite.

A l’occasion de cette solennité et à la lumière de ces lectures, prions pour que le modèle de la trinité inspire nos relations les uns envers les autres. Puisse le Seigneur ouvrir notre intelligence afin que nous comprenions davantage le mystère de la sainte trinité et la révélation de Dieu dans l’histoire et dans notre vie quotidienne, amen.

Rigobert Kyungu, SJ