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Nous continuons à vivre en situation de confinement. Certaines personnes ont repris timidement leur travail. Nos frères et sœurs circulent dans les rues de la Gombe, transportant leurs étalages, en vendant ça et là, pas pour nouer les deux bouts du mois, mais pour avoir quelque chose à mettre sous la dent. Comme nous le savons, bon nombre de Kinois travaillent, non pour nouer les deux bouts du mois, mais pour la survie.
Par ailleurs, certains policiers ont tendu des pièges pour arrêter des gens qu’ils croisent sur leur chemin. Ils les rançonnent avant de les libérer. Qui nous libérera de cette situation ? Et le Seigneur nous pose cette question : « Qu’as-tu fait de ton baptême ? »
Pour les apôtres d’Inye, les travaux continuent : nous avons fabriqué 7.450 blocs de briques. La construction du sanctuaire évolue à son rythme. Nous y allons chaque semaine pour évaluer le rendement de nos maçons et briquetiers.
Notre partage de la semaine s’oriente vers l’avenir de l’Eglise en Afrique, en général, et de la RDCongo, en particulier.
Beaucoup de nos églises ont été construites par des vaillants missionnaires venus d’Europe. Ces derniers se sont donnés corps et âme pour que nous puissions avoir de beaux patrimoines : Des églises, des écoles, des centres de santé et de formation, etc.
Nous éprouvons de la joie en regardant tous ces édifices. Cela doit nous pousser à nous interroger sur notre propre engagement dans la prise en charge de notre Eglise.
Il est intéressant que nous puissions nous poser ces questions : Qui a construit notre église paroissiale, notre école, notre centre de santé, notre Lycée, notre collège, etc. ? Et nous, qu’avons-nous fait jusqu’à maintenant ? Nous jouissons tous des fruits laissés par les missionnaires, C’est bien. Cependant, l’heure a sonné pour que nous pensions à la postérité. Qu’allons-nous léguer aux générations futures ?
En dehors des retraites et des récollections qui s’organisent à différents niveaux, avons-nous l’habitude de visiter d’autres paroisses ?
A l’exemple de l’église de Jérusalem, qui, au début était repliée sur elle-même, nous nous sommes installés dans nos paroisses. Grâce à la persécution, cette église a pu s’ouvrir au monde. Le chrétien ou la paroisse qui se replie sur elle-même risque de ne pas percevoir la manifestation de Dieu. Des fois, nous croyons que tout est déjà fait. C’est la raison pour laquelle beaucoup ont croisé les bras. Le point culminant de l’évangélisation n’est pas encore atteint. Pour utiliser le mot du Pape François, nous sommes appelés à accomplir un exode, c’est-à-dire à sortir de nos paroisses, de nos milieux pour nous rendre compte de ce qui se fait ou ne se fait pas ailleurs afin de repartir, pas seul, mais avec le Christ.
Aujourd’hui, la conscience missionnaire est en somnolence. Réveillons-nous pour mettre à l’œuvre tous les talents reçus de Dieu… La mission de l’Eglise est d’éveiller et de réveiller le peuple vers le progrès. Et le grand moyen pour y arriver, c’est le changement de mentalité qu’apporte la formation. La force d’une personne, c’est la puissance qu’elle a d’aimer un autre homme et de le voir grandir dans la foi. L’Eglise est appelée à éduquer et à former l’homme. Un homme bien formé apporte les moyens pour élever le monde. Car toute âme qui s’élève, élève aussi le monde.
Dans nos églises d’Afrique, on évoque souvent le manque de moyens comme frein à l’annonce de la Bonne Nouvelle. Lorsque l’accent est mis sur le matériel, l’homme perd toute sa dignité et oublie que la mission est l’œuvre de Dieu. Pensons aux apôtres : Pierre, Etienne, Philippe, Paul, etc. De quel grand moyen disposaient-ils pour se mettre en route afin d’aller prêcher la Bonne Nouvelle ? La réponse est très simple : leur foi, comme moyen spirituel. La foi en Jésus ressuscité fut leur leitmotiv.
« Toutefois, le développement d’un peuple ne vient pas d’abord de l’argent, ni des aides matérielles, ni des structures techniques, mais bien plutôt de la formation des consciences, du mûrissement des mentalités et des comportements. » (R.M., n° 58. 4).
L’homme comme sujet de l’Evangélisation doit occuper une place de choix. Former le chrétien à la conscience missionnaire est un appel pressant pour l’Eglise aujourd’hui.
La pandémie de la Covid-19 sert de leçon à tout le monde sans exception. Devons-nous continuer à attendre les Pères européens pour avoir un centre de santé, une école, un collège, un atelier de menuiserie ou de coupe et couture ? Nous sommes des missionnaires dans notre propre pays. Nous devons trouver le nécessaire pour que la Bonne Nouvelle parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. Ne nous limitons pas à regarder nos églises comme ces Galiléens qui regardaient Jésus monter au ciel, mais mettons-nous à construire l’Eglise.
Nous, Congolais, nous pouvons nous inspirer de Kimbanguistes qui construisent eux-mêmes leurs écoles, centres de santé et autres.
En nous lançant dans le projet Inye, nous voulons promouvoir l’esprit missionnaire universel au sein du peuple de Dieu de l’église de Kinshasa. L’éducation à la mission doit commencer dès le bas âge. Qui doit donner ? C’est tout chrétien, sans distinction. Combien ? Chacun selon ce qu’il reçoit de Dieu. Ne faisons pas gâfe, pensons à Ananie et Saphire.
Notre devise nous accompagne toujours : « Donner n’appauvrit pas. Garder n’enrichit pas. »
Ensemble, avançons au large et consacrons notre pays et notre Eglise aux deux Cœurs Sacrés (Sacré-Cœur de Jésus et Cœur Immaculé de Marie).
Désigné dans les prophéties de Ta Parole Seigneur, nous savons, nous sommes confiants et nous croyons que le Triomphe de Ton Sacré Cœur et du Cœur Immaculé de Marie est dans un proche avenir.
Aussi, nous venons humblement nous consacrer nous-mêmes, nos familles, notre Pays, la RDC, et notre Eglise, à Vos Deux Cœurs Sacrés.
Nous croyons qu’en Vous consacrant notre Pays et notre Eglise, l’épée ne sera plus levée nation contre nation et qu’il n’y aura plus de préparatifs de guerre.
Nous croyons qu’en consacrant notre Pays et notre Eglise, à Vos Deux Cœurs aimants, toute arrogance et tout orgueil humains, toute impiété et toute dureté de cœur seront effacés, et que tout mal sera remplacé par l’amour et par de bonnes choses.
Nous croyons que Vos Deux Cœurs Saints maintenant ne résisteront pas à nos soupirs, à nos besoins, mais dans Leur Flamme Aimante, Ils nous entendront et viendront à nous pour guérir nos plaies profondes et nous apporter la paix.
O Sacré Cœur de Jésus et Cœur Immaculé de Marie, soufflez sur nous une étincelle de Vos Deux Cœurs pour enflammer notre cœur.
Faites de notre Pays, la RDC et de notre Eglise la Demeure parfaite de Votre Sainteté; demeurez en nous et nous en Vous afin qu’à travers l’Amour de Vos Deux Cœurs, nous trouvions la Paix, l’Unité et la Conversion.
Amen.
Crispin MBALA,sj.
Textes : Actes des Apôtres 1, 1- 11 ; Ephésiens 1, 17- 23 et Matthieu 28, 16- 20
Frères et sœurs, Shaloom ! Aujourd’hui, nous célébrons la solennité de l’Ascension de notre Seigneur Jésus-Christ. Il monte au ciel auprès de son Père afin de nous envoyer l’Esprit de Vérité. Ce dernier reflète la pensée du Père et prolonge la Parole du Fils. L’Esprit nous est donné afin que l’œuvre de Dieu commencée par Jésus continue, se développe et se consolide.
Textes : Actes des Apôtres 18, 23- 28 et Jean 16, 23 b- 28
Frères et sœurs, Shaloom !
Paul est en route afin de raffermir des frères et sœurs dans la foi en Dieu. Il porte en lui les soucis des communautés qu’il a fondées. Cela montre jusqu’où Paul veut que la foi en Jésus-Christ, mort et ressuscité, solidifie et cimente la vie des disciples.
En effet, l’ouverture de la communauté se manifeste par l’accueil d’Apollos, un Juif, originaire d’Alexandrie. Celui-ci bénéficie de la sollicitude des frères et sœurs de l’église d’Ephèse. Priscille et Aquila lui enseignent la Parole de Dieu parce qu’Apollos n’avait reçu que le baptême de Jean. Ils vont l’aider afin qu’il continue son chemin divin, par un complément d’information sur la doctrine, et son chemin pour se rendre en Grèce.
Partout où Apollos passait, il a fait bénéficier les communautés de ses talents. Et le texte l’exprime en ces mots : « Quand il fut arrivé, il rendit de grands services à ceux qui étaient devenus croyants par la grâce de Dieu. »
La lecture de cet extrait du livre des Actes des Apôtres nous renvoie à la vie de notre communauté. Avons-nous le courage, comme Paul, de visiter nos frères et sœurs afin de les raffermir dans leur foi ? De qui et de quoi parlons-nous lors de nos différentes rencontres ? Est-ce que Jésus occupe-t-il la place de choix dans nos partages ?
Apollos a bénéficié d’un bon accueil dans la communauté. Quelle est notre attitude envers les nouveaux-venus ? Disposons-nous du temps pour les écouter et de les aider à se sentir membres de notre communauté ?
Demandons au Seigneur la force de l’Esprit Saint pour que notre communauté garde toujours son élan missionnaire dans ce monde qui privilégie le bien matériel au détriment du bien spirituel.
Crispin MBALA,sj.
Presbytère du Sacré-Coeur
Textes : Actes des Apôtres 8, 5- 8. 14- 17 ; 1 Pierre 3, 15- 18 et Jean 14, 15- 21
« Tout est grâce »
Pour ce sixième dimanche de Pâques, j’intitule notre méditation comme suit : « Tout est grâce ». Cela se vérifie dans la vie des apôtres. Malgré les difficultés et les persécutions, ou plutôt à cause d’elles, la première communauté chrétienne sort de Jérusalem, et l’Evangile gagne du terrain. Philippe, l’un des sept diacres est en route pour annoncer la Bonne Nouvelle.
Notre communauté vit au rythme du confinement. Chacun de nous cherche à se protéger et à protéger les autres afin d’éviter la propagation de la maladie.On ne se salue plus par la main. Celle-ci renvoie à l’expression du cœur. Malgré les règles édictées par les autorités, ne perdons pas les expressions vitales : le sourire, la relation, etc. N’oublions pas aussi que la joie est un signe de l’Esprit.
La prière comme une boussole nous permet de retrouver le chemin qui mène à Dieu. En priant, l’orant exprime à Dieu ses sentiments les plus profonds. A l’heure du Covid-19, je vous propose cette prière :
PRIERE EN CE TEMPS DIFFICILE
Yahvé, notre Dieu, que notre prière T’atteigne,
entends nos cris d’appels à la miséricorde et à l’aide,
Pardonne à ceux qui n’ont aucune foi en Toi, ô notre Dieu,
et n’ont non plus aucune confiance en Ton pouvoir de nous sauver ;
Ne détruis pas les lumières de nos jours,
faisant ainsi dépérir la terre en un éclair ;
mais, dans Ta Compassion Paternelle,
aie pitié de nous et pardonne-nous ;
Ne permets pas au démon de verser notre sang comme de l’eau ;
pardonne notre faute, réprime Ta colère,
en Te souvenant de notre faiblesse ;
retiens les anges de désastre,
en nous donnant une chance de plus de nous montrer dignes de Ta Bonté ;
nous plaçons notre confiance en Toi.
Amen.
Crispin MBALA,sj
Presbytère du Sacré-Coeur
Textes : Actes des Apôtres 16, 1- 10 et Jean 15, 18- 21.
Bien chers frères et sœurs, Shaloom !
Nous sommes à la fin de la cinquième semaine de Pâques. Nous célébrons le temps de la Résurrection de notre Seigneur Jésus. Et c’est sous cette lumière que nous pouvons comprendre l’extrait de l’évangile de saint Jean que l’Eglise propose à notre méditation de ce matin.
Chez saint Jean, l’heure de Jésus est l’heure de sa glorification auprès de son Père. Le Verbe fait chair est passé de la mort à la vie. Il a vécu dans le monde, mais celui-ci ne l’a pas reconnu comme Fils éternel du Dieu vivant. D’où, la haine que le monde a manifestée à son égard.
« Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi », dit Jésus. Il ajoute : « Le serviteur n’est pas plus grand que son Maître ».
Le disciple doit témoigner du message et de la personne du Christ. La condition pour le faire est très simple : connaître Jésus. Car on ne peut pas témoigner d’une personne qu’on ne connaît pas. Sinon, il y a risque de tromper et/ ou de se tromper.
En parlant du monde, saint Jean fait allusion au monde que le croyant rencontre dans la vie quotidienne, un monde qui peut être un agresseur ou un corrupteur. Le chrétien est dans le monde mais il n’est pas du monde. C’est dire que le chrétien doit éviter tout ce qui ne concourt pas à l’amour de Dieu et au service du prochain. Bref, il doit toujours chercher le bien. Et en agissant ainsi, il peut être attaqué, malmené, dérangé, haï comme son Maître.
Le monde créé par Dieu est le lieu dans lequel le chrétien est appelé à évangéliser, c’est-à-dire briller de la lumière du Christ. Mais beaucoup de gens n’aiment pas la clarté. D’où, ils se présentent comme des anti-christs.
Le sort du maître est le même que celui du disciple. Cela se vérifie dans la vie des apôtres. Ils n’ont pas eu la tâche facile. Pensons aux arrestations, aux persécutions. Forts de leur foi en Jésus Christ, ils ont persévéré jusqu’au bout.
Et le Concile de Jérusalem nous a montré que l’Eglise est entre les mains du Seigneur. Malgré les discussions, les tergiversations, les apôtres se laissent guider par l’Esprit Saint.
Aujourd’hui encore, laissons-nous conduire par l’Esprit Saint. Car c’est Dieu qui appelle et envoie en mission. Il nous précède toujours. Attachons-nous à lui, il ne nous abandonnera pas. Telle est l’expérience de Paul dans son voyage missionnaire.
Que Dieu éclaire tous les responsables de nos commissions, nos mouvements, nos groupes, notre pays afin qu’ils aient une oreille attentive pour écouter la voix de l’Esprit et lui soient obéissants.
Crispin MBALA,sj.
Presbytère du Sacré-Cœur
Textes : Actes des Apôtres 6, 1-7 ; 1 Pierre 2, 4- 9 et Jean 14, 1- 12
Frères et sœurs, Shaloom ! Ces derniers temps, depuis environ deux mois, les termes confinement et déconfinement sont à la mode et très présents dans les conversations : Nous sommes confinés. A quand le déconfinement ? Hier, l’épicentre du coronavirus était la commune de la Gombe, aujourd’hui, c’est la commune de Lingwala, et plus précisément le camp KOKOLO. Et demain ? Sous d’autres cieux, on parle de déconfinement progressif. Que dire chez nous au Congo, et ailleurs en Afrique? Comme chrétiens, gardons notre foi et notre confiance en Jésus-Christ tout en respectant les règles édictées par le gouvernement et les personnels de santé.