Homélie du Quatrième Dimanche de l’Avent – Année B (Père Rigobert Kyungu, SJ)
Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le quatrième dimanche de l’Avent de l’année liturgique B. La première lecture est tirée du deuxième livre de Samuel (2 S 7, 1-5.8b-12.14a.16). La deuxième lecture provient de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 16, 25-27). Nous lirons l’Évangile selon saint Luc (Lc 1, 26-38).
Ces lectures nous invitent à contempler déjà le mystère du Dieu qui se fait homme et qui vient habiter parmi nous. Saint Paul, dans sa lettre aux Romains, atteste que ce mystère qui jadis était caché, est désormais manifesté, afin de mener toutes les nations à l’obéissance de la foi.
Dans la première lecture, Dieu, par la bouche du prophète Nathan, annonce à David qu’il suscitera pour lui un successeur. Ainsi, Dieu fait savoir au roi David que son trône sera stable pour toujours. Dans l’évangile, l’ange révèle aussi que Dieu donnera le trône de David à Jésus, et son règne sera sans fin.
La rencontre entre l’ange Gabriel et Marie est unique dans l’histoire de l’humanité. A travers cet épisode, c’est Dieu lui-même qui prend l’initiative pour annoncer son œuvre de salut ; c’est la divinité qui vient à la rencontre de l’humanité. Dieu sollicite la collaboration d’une personne humaine pour opérer son œuvre de salut. Nous percevons ici non seulement la sollicitude de Dieu mais aussi son humilité. Car c’est à une simple jeune fille qu’il vient s’adresser, et il lui laisse la liberté de donner la réponse qu’elle voudra… De la même manière, Dieu a aussi besoin de notre collaboration et de notre libre réponse pour continuer son œuvre de salut. Sommes-nous prêts à lui dire oui, fiat ? Car ce qui compte pour Dieu ce n’est pas tant nos capacités ou notre savoir-faire, mais plutôt notre disponibilité et notre ferme volonté de le servir. Et par-delà nos personnes, c’est lui-même qui vient accomplir son œuvre de salut dans le monde.
Parfois nous hésitons à dire oui à Dieu à cause de nos limites. Et comme Marie, nous nous posons aussi la question du comment. L’assurance que l’ange donne à Marie peut aussi nous concerner : l’Esprit Saint viendra sur toi… Oui, l’Esprit est la force invisible de Dieu qui vient rendre possible ce qui, à nos yeux semble difficile ou impossible. Ailleurs, Jésus dira que nous ne devons pas nous préoccuper lorsque nous sommes livrés à cause de lui, car c’est l’Esprit qui parlera en nous (Mt 10,27). Et aussi, lorsque nous ne savons pas prier, saint Paul nous rassure que l’Esprit peut venir nous aider pour suppléer à notre faiblesse dans la prière (Rm 8, 26). A l’instar de la vierge Marie, n’ayons donc pas peur de dire oui à Dieu, lorsqu’il nous demande de collaborer à son œuvre. Car il ne peut rien nous demander sans nous donner en même temps la grâce nécessaire dont nous avons besoin pour le servir.
En se présentant comme la servante du Seigneur prête à accomplir la volonté de Dieu, Marie a donné la preuve de l’obéissance de la foi dont parle saint Paul. Inspirons-nous de son exemple pour grandir dans la foi. Car c’est par la foi que nous pouvons mieux collaborer à l’œuvre de Dieu qui, en nous et à travers nous peut réaliser même ce qui nous paraît être impossible. Seigneur, remplis-nous de ton Esprit, et augmente en nous la foi. Amen.
Rigobert Kyungu, SJ
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