Fête de la Sainte Famille – Année A | P. Rigobert KYUNGU, SJ

Fête de la Sainte Famille – Année A | P. Rigobert KYUNGU, SJ
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Frères et Sœurs, après la célébration de la fête de Noël et en pleine octave de la nativité, l’Eglise nous invite à célébrer aujourd’hui, la fête de la sainte Famille de Nazareth. Dieu a choisi d’entrer dans le monde par le biais d’une famille. Cela montre l’importance qu’il accorde à cette entité sociale.

La première lecture d’aujourd’hui est tirée du livre de Ben Sirac le Sage (Si 3, 2-6.12-14). La seconde lecture provient de l’épitre de saint Paul apôtre aux Colossiens (Col 3, 12-21).  Nous lirons l’évangile selon saint Mathieu (Mt 2, 13-15.19-23).

La première lecture nous rappelle les devoirs des enfants envers leurs parents. Ils doivent respecter et aimer leurs parents, quel que soit leur âge. Cette lecture est comme une explicitation du quatrième commandement qui nous demande d’honorer le père et la mère, qui sont des êtres exceptionnels par qui Dieu est passé pour nous donner la vie.

Saint Paul, dans la deuxième lecture, va aussi dans le même sens lorsqu’il demande aux enfants d’écouter leurs parents, et il affirme que cela est beau aux yeux du Seigneur. En outre, il exhorte les parents à ne pas provoquer ni irriter leurs enfants. Bref, il invite les membres d’une famille à vivre dans le respect les uns envers les autres, en insistant pariculièrement sur l’amour et le pardon qui sont des vertus fondamentales.

Quant aux relations entre les conjoints, saint Paul exhorte les femmes à se soumettre à leurs maris, et ces derniers à aimer leurs femmes. Certains hommes se sont appuyés sur cette recommandation pour maltraiter leurs épouses. Telle n’était pas l’intention de saint Paul. En effet, dans sa lettre aux Ephésiens (Eph 5, 25-29), saint Paul affirme que l’homme doit aimer sa femme comme le Christ a aimé l’Eglise, et comme on aime son propre corps car personne ne peut accepter de mépriser son propre corps. Les relations entre les conjoints doivent donc être fondées sur l’amour. L’époux et l’épouse sont appelés à s’entraider et à vivre dans la complémentarité.

Quant à l’évangile, il nous montre comment chacune des personnes de la sainte famille joue son rôle avec beaucouop de responsabilité. Joseph, homme de foi et attentif aux ordres du Seigneur, veille sur la famille et lui assure la sécurité. Marie assumera ses responsabilités de mère jusqu’à la mort de Jésus. Quant à Jésus lui-même, malgré son titre de Fils de Dieu, il est cependant resté soumis à ses parents en toutes choses.

Cet évangile nous montre aussi que la sainte famille menait une vie ordinaire au même titre que toutes les autres familles. Elle a partagé les joies, les peines et les angoisses du peuple. Comme nous le rapporte Mathieu, elle a dû connaître l’exil en Egypte, pour fuir l’atrocité d’Hérode. L’expérience de la sainte famille peut encourager nos différentes familles aujourd’hui, car par delà les épreuves et les défis qu’elles rencontrent, elles peuvent aussi faire l’expérience de la présence de Dieu qui chemine avec elles et qui peut les sanctifier. Ce dimanche, nous pouvons particulièrement penser à de nombreuses familles qui vivent les conséquences de la guerre et de la dictature, notamment l’exil ou d’autres formes de migration.

A la lumière de ces lectures, prions pour qu’à l’instar de la sainte famille de Nazareth, Dieu aide nos familles à s’édifier sur des fondations sûres, qui sont la foi, l’amour, le pardon, et le respect mutuel. Amen.      
Rigobert Kyungu, SJ
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