4ème dimanche de l’Avent – Année A | Père Rigobert KYUNGU, SJ
Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le quatrième dimanche de l’Avent, de l’année liturgique A. La première lecture est tirée du livre du prophète Isaïe (Is 7, 10-16). La seconde lecture provient de l’épitre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 1, 1-7). Nous lirons l’évangile selon saint Mathieu (Mt 1, 18-24).
Ces lectures nous introduisent à la préparation immédiate des festivités de la nativité de Jésus.
Dans la première lecture, Isaïe nous rapporte l’oracle de l’Emmanuel qui concernait d’abord la naissance d’un fils au sein de la famille du roi Akaz, en vue de la continuité de la royauté qui était menacée de disparition. Mais dans un second moment, cet oracle devient une annonce lointaine de la naissance de Jésus. D’ailleurs Mathieu, dans l’évangile, s’y réfèrera pour confirmer la conception virginale de Jésus. Nous sommes donc en présence d’un mystère unique en son genre, dans l’histoire de l’humanité. Jésus qui naîtra d’une femme n’est donc pas une personne ordinaire. C’est vraiment Dieu au milieu des hommes, avec toute la richesse de sa divinité.
Dans la deuxième lecture, saint Paul, reconnaissant la puissance de la divinité de Jésus, se dit être mandaté comme apôtre pour faire connaître le nom de Jésus-Christ, afin de conduire les nations païennes à l’obéissance de la foi. Quant à l’Évangile, il nous invite à nous approcher du mystère du Christ à partir du personnage de Joseph. En effet, selon l’évangile de Mathieu, c’est à Joseph que l’ange apparait pour lui demander de prendre chez lui Marie qui pourtant est déjà enceinte. Joseph reçoit ainsi la mission d’assumer pleinement la paternité de Jésus qui, par Joseph, pourra devenir aussi fils de David, parce que d’abord fils de Joseph. En envoyant Jésus dans le monde pour assumer notre humanité, Dieu lui a donc préparé une famille humaine à travers Marie et Joseph. C’est à juste titre que dans la deuxième lecture, saint Paul affirme que selon la chair, Jésus est né de la race de David et, selon l’Esprit de sainteté, a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts.
Joseph est un personnage qui agit avec beaucoup de sagesse. Auparavant, il planifiait de renvoyer Marie en secret, sans devoir la dénoncer publiquement car il ne voulait donc pas l’humilier. Par ailleurs, n’étant pas très convaincu de son soupçon sur Marie, c’est de Dieu qu’il attendait un dernier mot, une confirmation. Joseph devient un exemple d’obéissance dans la foi car il est attentif à la voix de Dieu qu’il écoute et met en pratique. Joseph nous apprend ainsi à ne pas vite condamner quelqu’un avant de nous assurer qu’il est vraiment coupable. C’est donc avec raison que l’évangile dit de Joseph qu’il était un homme juste. Et cette justice découle de sa foi et de sa relation profonde avec Dieu.
Quant à la mission qu’il reçoit, celle d’assumer la paternité terrestre de Jésus, Joseph ne la comprend pas totalement. Mais, à l’instar d’Abraham, notre père dans la foi, il fait totalement confiance à Dieu ; ainsi accomplit-il ce que l’ange du Seigneur lui demande de la part de Dieu. Il prendra Marie chez lui et s’occupera de l’enfant avec un grand sens de la responsabilité. A la différence de Luc, Mathieu montre qu’il appartient à Joseph de donner le nom à l’enfant. Et ce faisant, il assume pleinement sa paternité. Joseph nous apprend aussi à assumer pleinement nos responsabilités à l’égard des personnes qui nous sont confiées, même si nous n’avons pas de liens biologiques directs avec elles.









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