Dimanche de la mission universelle (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Mission universelle - Année C
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le dimanche de la mission universelle. Tout le mois d’octobre est dédié à la mission et diverses initiatives sont encouragées afin de soutenir la mission de l’Eglise qui prolonge celle du Christ lui-même. Pour cette année jubilaire 2025, le Pape François a laissé à l’Eglise un message pour cette journée, intitulé « Missionnaire d’espérance parmi les peuples ». Chacun de nous est donc appelé à être ce missionnaire d’espérance au milieu de son peuple !

L’évangile de ce dimanche est la conclusion de l’évangile selon saint Mathieu (Mt 28, 16-20). Pour l’évangéliste Mathieu, il s’agit des dernières paroles de Jésus avant de s’en aller au ciel. Nous savons que les dernières paroles d’un homme ont toujours une valeur particulière. Elles traduisent ses dernières volontés. Quant à Jésus, ayant réalisé la mission qui lui était confiée, il désire à son tour la confier aux disciples qu’il a formés pendant le temps de son ministère public en Israël.

Jésus désire que son évangile soit annoncé au monde entier, jusqu’aux extrémités de la terre. Lorsqu’il prononçait ces paroles, il s’adressait à onze disciples, après la défection de Judas. Mais comment un groupe de onze personnes pouvait-il faire parvenir l’évangile au monde entier alors qu’au temps de Jésus il n’y avait ni internet pour communiquer en temps réel, ni avion pour se déplacer rapidement ? Les onze disciples, conscients de leur responsabilité, en ont aussi appelé d’autres et ainsi la bonne nouvelle est parvenue jusqu’à nous. Aujourd’hui encore le Seigneur continue à appeler des disciples. C’est avec raison que saint Paul dit : Comment entendre si personne ne proclame ? Comment proclamer sans être envoyé ? (Rm 10, 14). En effet, la mission d’évangéliser ne concerne pas seulement les prêtres ou les religieuses, mais elle concerne toute personne baptisée. Et l’évangélisation ne doit pas seulement se faire en paroles. Nous sommes appelés à évangéliser à travers notre témoignage de vie partout où nous nous trouvons. Il nous revient de nous interroger si notre manière de vivre est susceptible d’attirer d’autres disciples au Christ ou pas.

Remarquons aussi que Jésus a dû rejoindre les disciples sur une montagne en Galilée, où il leur avait demandé de se rendre. Galilée est le lieu d’où il les avait appelés pour commencer sa mission. Leur demander de retourner en Galilée, c’est les inviter à évangéliser leur propre milieu de vie. Nous avons aussi chacun notre Galilée. C’est là que le Seigneur nous attend pour évangéliser.

Le symbole de la montagne exprime toujours un lieu de rencontre privilégiée avec le Seigneur. Isaïe compare la montagne du Seigneur à la maison de Dieu. Il y a ici un appel à chercher toujours des moments de rencontre avec le Seigneur car c’est lui qui envoie en mission. Jésus lui-même avait l’habitude de se retirer dans la montagne après un temps d’activités intenses. La montagne c’est donc un lieu à l’écart pour nous recueillir. Mais ce lieu peut aussi être intérieur. Car l’essentiel est de pouvoir nous réserver du temps pour la prière et le silence, afin d’évaluer l’activité missionnaire mais aussi pour écouter ce que le Seigneur peut inspirer, dans le but de mieux réaliser la mission qu’il nous confie. Dans l’évangile, Jésus promet d’être avec ses disciples tous les jours jusqu’à la fin des temps. Puisqu’il s’agit de la mission de Jésus lui-même et non pas la nôtre, lui-même nous accompagnera toujours pour assurer l’efficacité de cette mission. Puisse le Seigneur faire de nous des vrais missionnaires d’espérance parmi les peuples, amen.

Rigobert Kyungu, SJ

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