32ᵉ Dimanche Ordinaire – Année C | Père Rigobert Kyungu, SJ

32ème dimanche temps ordinaire - Année C
Partager

Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 32ème dimanche ordinaire de l’année liturgique C. La première lecture est tirée du second livre des Martyrs d’Israël ou Maccabées au chapitre 7, du 1er au 14ème verset en lecture entrecoupée. La deuxième lecture provient de la 2ème lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (2 Th 2, 16-3, 5). Nous lirons l’évangile selon saint Luc (Lc 20, 27-38).

Ces lectures nous invitent à raviver notre foi en la résurrection et en la vie éternelle.

L’évangile nous rapporte l’épisode de l’échange entre les saducéens et Jésus, à propos de la vie après la mort. Pour nier la résurrection des morts, les saducéens évoquent l’exemple de sept frères décédés, après avoir pratiqué le lévirat de Moïse selon lequel le frère d’un défunt pouvait épouser la veuve afin de lui assurer une progéniture. Dans sa réaction, Jésus montre d’une part qu’on ne peut plus parler de mariage au ciel, car les élus mènent une vie angélique qui est toute différente de la vie terrestre ; et d’autre part, Jésus affirme qu’après la vie terrestre, les élus vivront totalement pour Dieu et jouiront de la vie éternelle.

En fait, les saducéens lisaient la loi de Moïse littéralement sans chercher à en saisir l’esprit. Avec la première lecture, nous pouvons réaliser qu’au temps de Jésus, le discours sur la résurrection n’était pas une nouveauté. Car deux siècles plus tôt, on en parlait aussi. En effet, les sept fils des Maccabées ont accepté le martyre sous la persécution d’Antiochus Epiphane IV parce qu’ils croyaient que même après la mort, une autre vie les attendait. C’est pourquoi ils affirment avec force : « mieux vaut mourir par la main des hommes, quand on attend la résurrection promise par Dieu tandis que toi, ô Roi, ne connaîtras pas la résurrection pour la vie ».

Aujourd’hui encore, une catégorie de personnes ne croit pas en la vie après la mort. Cependant pour ceux qui croient, la vie qui vient de Dieu n’a pas de fin. Voilà pourquoi il y a des gens qui acceptent encore de subir la persécution au nom de leur foi. Et même en dehors du martyre, ceux qui ont la foi savent affronter la mort avec courage et espérance, dans l’attente du bonheur céleste.

Dans la deuxième lecture saint Paul invite les Thessaloniciens à se laisser réconforter par le Seigneur Jésus Christ et son Père.  Il affirme aussi que ce n’est pas tout le monde qui a la foi, et c’est pour cela qu’il y a des gens méchants qui en veulent à d’autres. Le manque de foi est donc un grand obstacle pour croire en la résurrection des morts.

La rencontre entre les saducéens et Jésus a eu lieu alors qu’il allait, peu après, affronter sa propre mort. Ses propos vont donc être confirmés par sa propre expérience. Car on l’a vu mourir, et on l’a revu vivant. Ainsi, la résurrection de Jésus annonce aussi notre propre résurrection ; ses enseignements et ses promesses sont véridiques car il nous en donne la preuve. Il nous revient de nous efforcer de vivre vraiment en enfants de Dieu et de recevoir la vie qu’il nous donne afin d’avoir part à sa résurrection. Car le Seigneur n’est pas le Dieu des morts mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui.

A la lumière de ces lectures, prions pour que le Seigneur ravive notre espérance et notre foi en la résurrection en nous efforçant de faire toujours le bien, Amen.
Rigobert Kyungu, SJ
Partager
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *