29ᵉ Dimanche Ordinaire – Année C | Père Rigobert Kyungu, SJ
Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 29ème dimanche ordinaire de l’année liturgique C. La première lecture est tirée du livre de l’Exode (Ex 17, 8-13). La deuxième lecture provient de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée (2 Tm 3, 14 – 4, 2). Nous lirons l’évangile selon saint Luc au chapitre 18, 1-8. Ces lectures nous aideront à établir le lien entre la prière et la foi.
En effet, nous entendons souvent dire : je prie, mais Dieu ne m’exauce pas. Ou encore : Quel genre de prière dois-je faire pour obtenir rapidement une réponse ? Jésus qui connaissait bien les hommes, était conscient de ces préoccupations qui habitaient aussi les cœurs de ses disciples. Voilà pourquoi il les a exhortés à prier sans se décourager. Il les a aussi interpellés sur la question de la foi. Trouvera-t-il la foi sur terre lorsqu’il reviendra ? C’est la question qu’il pose à ses disciples que nous sommes !
Dans l’évangile, Jésus montre qu’il faut faire une distinction entre avoir la foi et prier pour des demandes ponctuelles bien déterminées. Et la foi s’avère être plus importante car elle permet d’entretenir une relation permanente avec Dieu. En effet, l’impatience d’être rapidement exaucé lorsqu’on prie, comporte le risque de considérer Dieu comme une machine. Il suffirait d’appuyer sur un bouton pour avoir une réponse automatique. En revanche, la foi permet de vivre en communion avec Dieu, et cheminer avec lui, à travers nos moments de joie et de souffrance ; elle crée une relation qui peut continuer même au-delà de la vie présente. La foi ainsi vécue peut nous aider à ne pas nous scandaliser devant le silence apparent de Dieu. Car nous comprendrons que Dieu est toujours avec nous, même quand il donne l’impression de se taire. C’est toujours la foi qui peut nous aider à prier sans nous décourager, et à faire preuve de persévérance, comme la veuve de la parabole qui a fini par avoir gain de cause auprès du juge injuste, ou comme Moïse qui ne cessait d’élever les mains vers Dieu pour vaincre les Amalécites. Mais la foi peut aussi nous aider à comprendre que prier, ce n’est pas seulement adresser des demandes ponctuelles et intéressées à Dieu. Prier c’est aussi tout simplement le louer, l’adorer, le contempler et nous émerveiller de son grand amour envers nous, de sa grandeur et de sa majesté. Et l’amour de Dieu ainsi compris nous rassure et nous aide à réaliser que Dieu est le Juge par excellence qui ne peut jamais manquer de justice envers nous. Au contraire, sa justice peut aussi se faire miséricorde, au point de justifier même les pécheurs et les malfaiteurs.
Par ailleurs, la foi est un don qui vient de Dieu lui-même et que l’homme est appelé à développer. Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous indique une voie susceptible d’aider à nourrir la foi. Il s’agit de l’Ecriture qui a le pouvoir de communiquer la sagesse de Dieu, celle qui conduit au salut. Saint Paul exhorte ainsi Timothée à proclamer la parole, à intervenir à temps et à contre temps, à dénoncer le mal, et à encourager dans la patience. Il y a donc un appel à nous familiariser avec l’Ecriture, pour nourrir notre foi et réaliser qu’en fait Dieu ne se tait jamais, car il nous parle toujours à travers sa parole qui peut éclairer notre vie quotidienne, si nous nous mettons à son écoute.
A la lumière de ces lectures, demandons au Seigneur la grâce de la foi et de la persévérance dans la prière, ainsi que celle de l’assiduité dans la lecture et l’écoute de sa parole. Amen.
Rigobert Kyungu, SJ
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