Solennité du Sacré-Cœur de Jésus – Année C (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Sacré-Coeur Année C
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la solennité du Sacré-cœur de Jésus, pour l’année liturgique C. La première lecture est tirée du livre du prophète Ézékiel (Ez 34, 11-16). La seconde lecture provient de l’épitre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 5, 5-11). Nous lirons l’évangile selon saint Luc (Lc 15, 3-7).

La dévotion au Cœur-sacré de Jésus a connu un développement particulier au 17ème siècle, avec l’expérience de Marguérite Marie Alacocque, une Française, religieuse visitandine qui, entre 1673 et juin 1675, a eu des visions mystiques au cours desquelles Jésus lui révélait son cœur à Paray le Monial, en France. Cette année, nous célébrons donc le jubilé de 350 ans depuis les dernières visions de Marguérite Marie Alacoque. C’est donc pour cette occasion qu’en octobre 2024, le Pape François a rédigé sa dernière lettre encyclique sur l’amour humain et divin du cœur de Jésus, intitulée « Dilexit nobis ».

En célébrant la fête du Sacré-Cœur, l’Eglise propose souvent des textes qui expriment l’amour ou les sentiments intérieurs du cœur de Jésus. L’on ne peut parler du cœur de Jésus sans se référer à Dieu le Père, source de toute bonté et tendresse. Dans la première lecture d’aujourd’hui, c’est Dieu lui-même qui dit comment il compte s’occuper de ses brebis. Il manifeste beaucoup de tendresse envers elles : il va ramener l’égarée, soigner et panser celle qui est blessée, guérir celle qui est malade et mener paître selon la justice, la brebis grasse et vigoureuse. Dieu nous invite ainsi à imiter son cœur aimant et plein de tendresse, afin que nous soyons aussi de bons bergers les uns à l’égard des autres. Il y a vraiment besoin de tendresse dans le monde d’aujourd’hui où nous faisons face à beaucoup d’agressivité et de violence, des choses qui offensent le cœur de Jésus et pour lesquelles nous devons faire pénitence en guise de réparation.

L’évangile utilise aussi l’image du berger et des brebis. La parabole de la brebis perdue et retrouvée exprime la folie de Dieu, dans sa manière d’aimer et de faire miséricorde. Car Dieu aime sans mesure, au-delà de toute logique humaine. Au fait, comment laisser 99 brebis pour aller chercher une seule qui est perdue ? Pour Dieu, chaque brebis est importante, si petite soit-elle. Il nous revient d’être aussi ouverts, bienveillants et aimants envers toute personne quelle qu’elle soit. Cet évangile nous montre combien Dieu est miséricordieux envers nous chaque fois que nous nous égarons. En effet, pour Dieu, amour et miséricorde vont toujours ensemble. Car il n’y a pas d’amour sans pardon ni de pardon sans amour.

Quant à la deuxième lecture, elle nous apprend que le grand amour de Dieu envers les hommes se manifeste davantage dans le don de Jésus-Christ pour nous. En effet, saint Paul affirme que la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. Il y a donc un appel à rendre au Seigneur l’amour dont il nous aime. En outre, saint Paul atteste aussi que Dieu lui-même a versé son amour en nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. Il nous appartient de bien préserver ce don et de nous laisser conduire par l’Esprit Saint.

A la lumière de ces lectures et à l’occasion de cette solennité, implorons la miséricorde de Dieu pour les offenses faites au cœur sacré de Jésus, dont nous sommes responsables et demandons-lui la grâce d’imiter les sentiments de son cœur aimant. Enfin, osons nous consacrer au Cœur Sacré de Jésus et lui renouveler sans cesse notre confiance, amen.

Rigobert Kyungu, SJ

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