Homélie du Septième dimanche de Pâques – Année C (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le septième dimanche de Pâques de l’année liturgique C. La première lecture est tirée du livre des Actes des apôtres (Ac 7, 55-60). La seconde lecture provient du livre de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 22, 12-14.16-17.20). Nous lirons l’évangile selon saint Jean (Jn 17, 20-26).

Ces lectures nous invitent à méditer sur notre destinée à la fin notre vie terrestre.

L’extrait de l’évangile d’aujourd’hui provient de la prière sacerdotale de Jésus alors qu’il clôturait son discours d’adieux à ses apôtres. Jésus s’adresse non plus aux apôtres mais à Dieu lui-même et prie pour les siens. Il est conscient que sous peu, il va quitter le monde. Ainsi s’adresse-t-il au Père pour lui recommander ses disciples. Dans sa prière, Jésus insiste pour que le Père garde ses disciples dans l’unité. Il savait que la division provient de l’ennemi, le diable ; voilà pourquoi il désire les garder dans l’unité. Il nous revient de continuer à œuvrer pour préserver cette unité et pour combattre toutes les tentations de division qui nous guettent régulièrement dans nos familles, nos communautés, nos groupes et au sein de l’Eglise.

Le contenu de la prière de Jésus nous révèle combien il aimait ses disciples et combien il nous aime. Il souhaite que ses disciples, à la fin de leur vie, contemplent aussi la gloire de Dieu. Il sait ce qu’est la gloire de Dieu et désire la partager avec les siens. Dans la première lecture, nous avons l’illustration de la contemplation de la gloire de Dieu avec l’épisode d’Etienne qui déclare lui-même voir la gloire de Dieu alors qu’on était en train de le martyriser. A travers l’histoire, nous avons des exemples de beaucoup d’autres martyrs qui sont morts en chantant les louanges de Dieu, heureux de vite rejoindre le ciel pour contempler sans cesse la gloire de Dieu.

Voilà ce que veut dire l’auteur du livre de l’Apocalypse lorsqu’il écrit : Heureux ceux qui lavent leurs vêtements : ils auront droit d’accès à l’arbre de la vie et, par les portes, ils entreront dans la ville. En effet, c’est en Jésus-Christ que nous sommes appelés à laver nos vêtements pour être dignes de contempler sa gloire ! A propos d’Etienne, nous pouvons remarquer que sa mort ressemble fort à celle de Jésus : il a prié pour remettre son esprit entre les mains du Père ; il a aussi demandé à Dieu de pardonner à ses bourreaux. Quelle belle mort ! Puissions-nous aussi nous souvenir de souvent demander la grâce d’une belle mort !

Dans l’évangile, Jésus est heureux d’avoir fait connaître Dieu à ses disciples et promet de le leur faire connaître encore. En effet, assis à la droite de Dieu, Jésus continue à agir en faveur de ses disciples que nous sommes. Il intercède pour nous et continue à nous enseigner et à nous révéler le Père par le biais de l’Esprit qu’il nous a promis et envoyé. La première lecture atteste que qu’Etienne était rempli de l’Esprit Saint lorsqu’on le martyrisait.  Nous aussi, avons reçu le don de l’Esprit le jour de notre baptême. Il nous appartient d’implorer le Seigneur de renouveler sans cesse en nous ce don précieux. Mais il s’agit aussi pour nous, de toujours écouter l’Esprit pour suivre ce qu’il nous suggère et nous laisser conduire par lui comme le recommande saint Paul (Gal 5, 16).