Commémoration de tous les fidèles défunts|Père Rigobert Kyungu, SJ

Commémoration de tous les fidèles défunts
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la commémoration de tous les fidèles défunts. Cette célébration a lieu le 2 novembre de chaque année. Selon les circonstances, chaque diocèse peut reporter la célébration à une date proche du 2 novembre. La première lecture de ce jour est tirée du livre de la Sagesse (Sg 3, 1-6.9).  La seconde lecture provient de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 15, 51-57). Nous lirons l’évangile selon saint Jean (Jn 6, 37-40).

Ces lectures nous invitent à prier pour ceux qui nous ont précédés, et à nous préparer à notre propre mort, car c’est une réalité existentielle à laquelle nous ne pouvons pas échapper.

Dans la première lecture, l’auteur du livre de la Sagesse affirme que les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Pour l’écrivain biblique, la mort n’est pas une punition, comme d’aucuns pourraient le croire. Car, ceux qui ont pratiqué le bien, et même ceux qui ont été persécutés au nom de Dieu et de leurs bonnes œuvres, reposeront dans la paix auprès de Dieu après leur mort ; ils sont des amis de Dieu. Cet auteur exhorte tout le monde à s’efforcer de faire du bien pendant l’existence terrestre afin de jouir du bonheur éternel après la mort.

Dans la deuxième lecture, saint Paul montre qu’avec la force de Dieu et l’union à Jésus ressuscité, nous pouvons, nous aussi, éprouver l’immortalité. En effet, Jésus qui a vaincu la mort a tracé le chemin par lequel ceux qui croient en lui passeront. La mort n’est donc pas le dernier mot car Jésus l’a vaincue. Voilà pourquoi saint Paul se moque même de la mort en affirmant que la mort a été engloutie par la vie. Dans l’évangile, c’est Jésus lui-même qui promet la vie éternelle à quiconque croit en lui. Jésus, qui veut accomplir la volonté de Dieu, est prêt à accorder la vie éternelle à tous ceux que le Père lui envoie. L’invitation pour nous est donc celle de pouvoir nous laisser conduire à Jésus par le Père. Puisque c’est une invitation, on peut ne pas l’accepter. En effet, Dieu ne nous force pas de croire en lui et en son fils. Il ne nous force pas non plus de faire le bien. En définitive, c’est nous-mêmes qui choisissons notre paradis ou notre enfer.

Cependant, même s’il ne nous force pas à désirer le Paradis, la volonté de Dieu est de nous sauver tous, sinon un plus grand nombre possible. Voilà qui nous donne de l’espérance par rapport à ceux qui nous ont précédés et que nous continuons d’aimer. Et en vertu de cet amour, nous prions aussi pour eux, pour que le Seigneur ne les punisse pas à cause des fautes commises ici sur terre. C’est donc un devoir d’amour que de prier pour eux. Car, même s’ils sont déjà morts, nous croyons que Dieu peut toujours les sauver, parce que rien n’est impossible à Dieu !

Par ailleurs, ce n’est pas une nouveauté pour l’Eglise, de prier pour les défunts. Cela se fait assez souvent dans nos paroisses et particulièrement le jour des funérailles. Aujourd’hui, nous prions pour tous les défunts, même ceux qui n’ont personne pour penser à eux. L’on remarquera d’ailleurs que cette commémoration se célèbre immédiatement après la fête de la toussaint, c’est-à-dire tous les saints, même ceux qui ne sont pas reconnus dans le canon de l’Eglise.

Prions donc pour que le Seigneur pardonne à nos fidèles défunts. Prions aussi pour qu’il nous donne la grâce de passer cette vie terrestre à faire le bien, et que la Vierge Marie nous obtienne la grâce d’une bonne mort ; puisse-t-elle intercéder pour nous, comme nous le lui demandons toujours, maintenant et à l’heure de notre mort, Amen !
Rigobert Kyungu, SJ
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